Incarnation, cognition et représentation (II) : comment les sciences cognitives pensent-elles le corps ?. Florent Coste
Hoy continuamos con nuestra recuperación de post antiguos de este blogcito... en este caso le toca el turno a una entrada del lunes 27 de julio de 2009 titulada Incarnation, cognition et représentation : comment les sciences cognitives pensent-elles le corps ?. Florent Coste
" Tu cuerpo es templo de la naturaleza y del espíritu divino. Consérvalo sano; respétalo; estúdialo; concédele sus derechos. "
Henry F. Amiel (1821-1881) .
Hace unos 14 años presenté en el departamento mi proyecto de tesis doctoral... que todavía no he terminado... giraba en torno a la representación de la muerte en el cine... continúo estando tremendamente preocupado por problematizar las concepciones, usos y disfrutes del cuerpo en las representaciones y los usos humanos.
En la red, en internet, en los conceptos y las formas de enseñar es un item poco estudiado, que pienso cobra cada vez más, con la virtualidad, con las gestiones de las identidades en red un papel fundamental en el emplazamiento del futuro de las concepciones futuras...
El cuerpo.... por eso hoy referencio un artículo que he encontrado gracias al twitter de
cultural_elearn
El artículo publicado en tracés. Revue de Sciences humaines ... se llama: "Incarnation, cognition et représentation : comment les sciences cognitives pensent-elles le corps ?", y es de Florent Coste
Le texte intégral de ce document a été publié en ligne le 11 mai 2009.
Texte intégral
1Les sciences cognitives essaient d’analyser le fonctionnement de l’esprit et de la connaissance. En se constituant dans les années 1940 et 1950, elles ont utilisé l’ordinateur et l’informatique comme modèles de référence et ont permis de développer de nombreux projets technologiques (Intelligence Artificielle) et de relever de multiples défis épistémologiques. Mais, sans doute déviées par d’aussi envoûtantes perspectives de leur projet initial de connaître la cognition (mémoire, langage, conscience, perception, attention, maîtrise de l’activité motrice, etc), tombées dans l’oubli de la spécificité de l’être humain, elles ont été amenées à produire des modèles, dont étaient notamment exclus l’expérience humaine et le corps.
2Francisco Varela offre dans L’inscription corporelle de l’esprit une synthèse des tendances actuelles de l’épistémologie des sciences cognitives, afin d’en dégager les lacunes problématiques, notamment en ce qui concerne le rapport du corps et de l’esprit. Au lieu de les penser séparément, et en s’inspirant de Merleau-Ponty et du bouddhisme, il postule un « entrelacs » du corps et du monde, sur fond duquel s’opère la cognition.
I
3Les sciences cognitives ont connu deux développements théoriques majeurs. Francisco Varela tente de se situer et de s’inscrire dans leur prolongement, en les dépassant.
- 1 Jerry Fodor, The Language of Thought, Cambridge, Harvard University Press, 1975.
4Le cognitivisme, la première d’entre elles, est inspiré par les travaux de Jerry Fodor[1], élève d’Hilary Putnam : il soutient l’hypothèse selon laquelle le « langage de la pensée » est une sorte de langage algébrique qui convertirait les représentations ordinaires en langage abstrait constitué de symboles, sur lesquels s’effectueraient des calculs ou computations ; la cognition serait la manipulation de symboles à la manière des ordinateurs digitaux. Penser, ce serait manipuler des symboles, la cognition serait représentation mentale.
5Le connexionnisme, le deuxième modèle, celui de l’émergence, consiste à assimiler le fonctionnement du cerveau à un modèle en réseau : de nombreuses tâches cognitives semblent s’effectuer de manière optimale par des systèmes consistant en un grand nombre de composants simples, qui, quand ils sont connectés selon des règles appropriés, donnent lieu à un comportement global ; une opération cognitive est le résultat émergent de petites unités interconnectées qui interagissent entre elles, sans pilote central (on évacue le cas de la régression de l’homoncule). La représentation consiste en la correspondance entre un état global émergent et des propriétés du monde.
6Ainsi, à chaque étape, se trouve posée cette question : comment la cognition représente-t-elle ? Les sciences cognitives, en réagissant contre le béhaviorisme qui réduisait la psychologie à l’étude de comportements observables et non d’états mentaux, ont participé à la réhabilitation de la notion de représentation. Elle n’en reste pas moins lourde d’implications épistémologiques. Pour Jerry Fodor, les représentations peuvent être identifiées, comme on l’a dit, à des symboles d’un « langage de la pensée ». Les symboles sont définis alors par leurs propriétés formelles, et ultimement par leurs propriétés physiques. Cela dit, l’ordinateur se comporte et réalise ses programmes de la même manière qu’il connaisse ou non le sens de ces symboles : il ne les interprète pas, il se contente de les manipuler ; le système n’interagit qu’avec la forme des symboles et non avec leur sens. Le cerveau, d’un point de vue cognitiviste, se réduirait facilement à un simple appareil syntaxique et non sémantique. Il pourrait rester ainsi cloîtré dans ses représentations internes : Fodor et Chomsky font d’ailleurs cette hypothèse, d’un « internalisme ». Autrement dit, le cognitivisme postule des états mentaux qui demeurent inaccessibles à la conscience ; non pas qu’ils habitent cette région qu’on appelle « l’inconscient », pour ensuite être amenée, par la réflexion ou par une procédure réglée comme la psychanalyse, à la conscience, mais nous ne sommes pas en mesure d’être conscients de ces processus mentaux réglés qui régissent nos représentations mentales. En sorte que le postulat fondamental du cognitivisme réside dans le décalage, voire le fossé dressé entre le niveau personnel et celui sub-personnel, en deçà du niveau où les personnes sont de véritables entités.(leer más...)
Fuente: [traces]
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